Un très bon polar dans la veine des meilleurs romans sociaux américains. Une peinture glaçante des Etats-Unis des années 1960 où l’on ne sait plus qui est le paria de qui – les Noirs ? Les femmes ? Les Polonais ? Les ados laissés à eux-mêmes ? L’écriture est subtile, l’intrigue captivante : on a beaucoup aimé !
Résumé par l’éditeur :
Maire d’une petite ville éclaboussé par un scandale, Stewart Rome se rappelle le sordide fait divers qui a bouleversé sa vie alors qu’il n’était encore que le jeune Stewie, timide et empoté. En 1967, on retrouvait Masha, la fille dont il était fou amoureux, sauvagement assassinée dans le sous-sol de son lycée. Un adolescent noir était rapidement arrêté. Était-il coupable ? De quoi se souvient réellement Stewart, narrateur trouble et manipulateur ? Paria parle de l’adolescence, de ses émotions incandescentes et des choix draconiens qu’elle implique. Loin du flower power et des luttes sociales que l’on associe ordinairement aux années 1960, c’est une autre Amérique qui se dévoile : celle de la famille ouvrière, du racisme, de l’addiction, qui punit les femmes tentées de s’émanciper. Une société minée par la peur, qui se nourrit de ses parias pour tâcher de survivre.