
Gros coup de cœur pour ce roman écrit à quatre mains, un texte foudroyant sur l’itinéraire de Nino Paradis, jeune précaire de 20 ans, dont la vie est, comme son nom ne l’indique pas, semblable à une galère nocturne qui vogue à la recherche d’un coin de terre ferme. De la Légion étrangère au trafic de bijoux volés, en passant par les petits boulots en supermarché, Nino survit et observe la société de son regard acéré et ses mots toujours justes. Armé de solides amitiés et de l’amour fou qui le lie à la belle Lale avec qui il partage sa vie, Nino nous emporte dans sa fureur de vivre et d’aimer, et nous offre un regard inédit sur une certaine jeunesse.
Nino dans la nuit, Capucine et Simon Johannin, éditions Allia, janvier 2019, 14€.
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Fanny Wallendorf passe la barre haut la main pour son premier roman : une biographie évocatrice de Richard Fosbury, le premier sauteur à regarder les étoiles. Un livre magnifique sur les émotions sportives et les passions de jeunesse, évoquées avec beaucoup de délicatesse. Décidément, les éditions Finitude sont un vrai découvreur de talents.
L’appel, Fanny Wallendorf, éditions Finitude, 22 euros.
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Faire un roman sur une communauté de culs-de-jatte, anciens combattants de la Deuxième guerre mondiale exilés dans le nord de l’URSS, il fallait oser… Et il fallait avoir le talent de Michel Jullien, qui de son écriture très travaillée, s’amuse des héroïsmes et des systèmes qui les fabriquent. Partant d’une réalité historique tragique, il en fait un roman loufoque qui rend hommage aux oubliés et célèbre l’amitié sincère et joyeuse.
L’île aux troncs, Michel Jullien, éditions Verdier, 14€.
Pour les amoureux de la nature, et des chevaux en particulier ! L’histoire fabuleuse de Tsin-Line, fille de l’empereur mongol Gengis Khan, ou comment le contact étroit avec le cheval peut aider l’enfant à grandir et à s’épanouir. Un texte sensible porté par des illustrations magnifiques.
Par l’illustratrice (tarbaise) des Trois grains de riz (éd. Père Castor).
A partir de 7 ans en lecture accompagnée / 9 ans en lecture seule
Tsin-Line, Virginie Sanchez, éditions Balzane, 25 euros.
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L’auteure de Mal de pierres nous emmène encore une fois en Sardaigne dans ce très beau roman sur la quête de bonheur et l’illusion des lointains meilleurs. Une ode subtile aux optimistes, un livre lumineux.
Note de l’éditeur :
La terre promise, tout le monde la cherche. Pour Raffaele, de retour en Sardaigne juste après la guerre, elle se situe sur le Continent. Mais une fois là-bas, Ester, sa jeune épouse, a le mal du pays, elle qui était pourtant si pressée d’en partir… Alors la famille y retourne. Leur fille, Felicita, s’adapte aux humeurs locales et s’initie avec la même conviction au communisme et au sexe. De ses amours naîtra Gregorio, drôle de petit bonhomme qui trouvera sa voie dans la musique. Au fil des ans et des rencontres, ils avanceront dans leurs vies imparfaites, croisant la route d’autres êtres en quête de bonheur. Pour tous, Felicita est l’indispensable pivot. Car à ses yeux les gentils ne sont pas des perdants et la terre promise est au coin de la rue. Une saga familiale décalée, portée par une héroïne qui ressemble comme une sœur à Milena Agus.
Terres promises, Milena Agus, Liana Levi, 15 euros.
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Dans une langue claire et simple, René Daumal entreprend de répondre à l’éternelle question « qu’est-ce que la philosophie ? ». Un magnifique éloge de cette discipline dont les contours sont la vie. Notre livre de philosophie de l’été !
La Tempête est une toute jeune maison d’édition Bordelaise créée il y a deux ans, avec déjà plusieurs excellents titres au catalogue. Nous aurons le plaisir de les recevoir à la librairie en automne.
Note de l’éditeur :
« La philosophie est aussi nécessaire à la connaissance que la carte géographique au voyage : la grande erreur, je le répète, est de croire qu’on voyage en regardant une carte » (René Daumal)
Quelle est la vocation réelle de la pensée philosophique ? Son étymologie, « l’amour de la sagesse », nous rappelle qu’elle n’a pas sa fin en elle-même. Comment a-t-elle pu s’égarer au point de devenir pour la modernité un discours séparé de la vie ? A travers l’étude des premiers textes indo-européens, sanskrits et grecs, René Daumal cherche à retrouver l’usage et le sens d’une pensée qui accompagne et nourrisse véritablement l’existence humaine : « c’est d’ici que part notre pensée, c’est ici qu’elle doit revenir ; mais après quels détours ! » Pas d’enseignement doctrinaire, ni de vérité révélée. Le sens des textes n’est pas à chercher en eux-mêmes mais dans le quotidien et le concret qu’il éclaire pour les rejoindre et s’y résoudre. Il faut réveiller la philosophie de sa torpeur institutionnelle !
Les limites du langage philosophique, René Daumal, éditions La Tempête, 10 euros.
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Un voilier quitte le port de Lisbonne et file en silence vers le pôle sud ; le monde s’affole. Qui est à bord ? Pourquoi faire sécession ? En a-t-on seulement le droit ? Quand l’équipage débarque sur des îlots glacés de l’Atlantique sud puis saborde le bateau, le public commence déjà à se lasser de l’aventure. Il faudra que des objets portés par les flots réapparaissent dix ans plus tard sur les côtes africaines pour que le monde s’intéresse de nouveau au destin des « fugitifs ».
Un roman savoureux et déroutant sur la liberté, la quête de paix et les travers de nos sociétés du spectacle. Dans un style classique, Sylvain Prudhomme (auteur des romans Les Grands et Légende) mêle habilement poésie, burlesque et ironie.
« Le monde était sur le qui-vive. Partout on veillait, on anticipait, on prévenait. Il n’était plus un doigt dont le remuement ne fût aussitôt prétexte à alarmes, enquêtes, rapports, expertises, contre-expertises.
Une nuit de novembre, le Furtif prit le large. »