Notre sélection en littérature pour Noël !

Nos coups de coeur récents : lectures passionnantes, émouvantes, sidérantes… De plumes connues de la scène littéraire ou nouvelles venues à découvrir !

Veilleuse du Calvaire, Lyonel Trouillot
Editions Actes Sud, 19.90€

Un livre poétique et politique qui chante le destin du peuple haïtien. Beau !

 

 

 

 

La danseuse, Patrick Modiano
Editions Gallimard, 16€

Paris, les souvenirs flous, un enfant, une danseuse, un écrivain, et la phrase de Modiano dans les méandres de la mémoire.

 

 

 

La maison des feuiles, Mark Z. Danielewski
Editions Monsieur Toussaint Louverture, 29.50€

Un livre culte réédité par les éditions Monsieur Toussaint Louverture. Expérimental, labyrinthique, une expérience de lecture.

 

 

 

Déserter, Mathias Enard
Editions Actes Sud, 21.80€

Un des plus beaux romans de la rentrée ! D’une écriture magnifique, elliptique, jouant avec les registres, Mathias Enard retrace deux destins parallèles marqués par l’amour, la guerre et la brutalité, la fidélité aux idéaux politiques et l’univers des mathématiques.

 

 

Triste tigre, Neige Sinno
Editions P.O.L, 20€

Un texte éprouvant, sidérant, d’une implacable lucidité. Une réflexion sur le mal, l’humanité, et la place de la littérature. Un livre qui restera !

 

 

L’amour, François Bégaudeau
Editions Verticales, 14.50€

L’amour ordinaire raconté de manière concise (moins de 100 pages) et terriblement efficace : on est ému de la première à la dernière page.

 

 

Impossibles adieux, Kang Han
Editions Grasset, 22€

Une femme en pleine crise existentielle promet à son amie hospitalisée de sauver son oiseau qui risque de mourir de faim et de soif. Elle se rend à Jeju alors qu’une tempête de neige inédite fige peu à peu l’île, et s’enfonce dans la nuit glaciale tout en se remémorant l’histoire tragique et longtemps enfouie de cette île.
Avec son écriture envoûtante, presque fantasmagorique, Han Kang nous prend doucement par la main pour nous conduire toujours plus loin dans les profondeurs de l’âme humaine.
Impossibles adieux est un roman sur le traumatisme et la nécessaire reconstitution de la mémoire individuelle et collective, fragment par fragment. Mais c’est aussi, et surtout, un magnifique voyage poétique, véritable plongée ouatée dans l’inconnu que l’auteure offre à son lecteur.

Ironopolis, Glen James Brown
Editions du Typhon, 23€

Délaissée depuis des générations par les gouvernements successifs, la cité ouvrière d’Ironopolis est condamnée par la rapacité des promotteurs immobiliers. Au nom de la marche du progrès, bulldozers et barres de dynamites sont à quelques jours de réduire soixante années de souvenirs en cendres. Avant l’inéluctable vont s’enlacer six destins qui dévoilent les éclats d’humanité, les fureurs et les blessures de vies sur le point de basculer. Et ces parcours éclatés sont guettés par une bien mystérieuse créature vivant au bord de la cité, Peg Powler. De la rencontrer va-t-il enclencher les malheurs ou les en délivrer ?

Les yeux bleus du désert, Christine Bergougnous
Editions Elyzad, 18.50€

En Mauritanie, se raconte l’histoire de quatre enfants aux yeux bleus, atteints de cécité. Le père, veuf, inconsolable de ne pouvoir les faire opérer, les confie à sa tante dans un campement au milieu du désert : les plantes et les sourates du Coran pourraient les aider à recouvrer la vue. Le miracle n’ayant pas lieu, un songe réveille le père en pleine nuit, le poussant à abandonner les petits au bord d’une route, afin que chacun d’eux puisse trouver, au bout du chemin, la vue. Or, chaque enfant porte en lui un rêve. Et chaque rêve se réalisera. Les enfants seront guidés par l’esprit du désert et emmèneront le lecteur entre conte et réalité dans un pays fascinant empli d’images, de paysages, de rencontres, où les doutes laissent la place à l’espoir et à la joie.

Western, Maria Pourchet
Editions Stock, 20.90€

« J’entends par western un endroit de l’existence où l’on va jouer sa vie sur une décision. » C’est à cette éternelle logique de l’Ouest que se rend Alexis Zagner, « la gueule du siècle », poussé par l’intuition d’un danger. Comédien renommé qui devait incarner Dom Juan, il abandonne brusquement le rôle mythique et quitte la ville à la façon des cow-boys – ceux-là qui craignent la loi et cherchent à fondre leur peur dans le désert.Qu’a-t-il fait pour redouter l’époque qui l’a pourtant consacré ? Et qu’espère-t-il découvrir à l’ouest du pays ?Pas cette femme, Aurore, qui l’arrête en pleine cavale et semble n’avoir rien de mieux à faire que retenir le fuyard et percer son secret.Tandis que dans le sillage d’Alexis se lève une tempête médiatique, un face à face sensuel s’engage entre ces deux exilés revenus de tout, et surtout de l’amour, qui les désarme et les effraie.Dans ce roman galopant porté par une écriture éblouissante, Maria Pourchet livre, avec un sens de l’humour à la mesure de son sens du tragique, une profonde réflexion sur notre époque, sa violence, sa vulnérabilité, ses rapports difficiles à la liberté et la place qu’elle peut encore laisser au langage amoureux.

Journal d’un scénario, Fabrice Caro
Editions Gallimard, 19.50€

«On va faire un beau film !» Depuis que le producteur a validé ainsi son scénario, Boris est aux anges. La magnifique tragédie amoureuse qu’il a intitulée Les servitudes silencieuses verra le jour au cinéma, en noir et blanc, comme dans ses rêves les plus fous. Et tout semble décidément sourire à Boris quand il fait la rencontre d’Aurélie, une jeune femme cinéphile qui se passionne pour le projet. Pourtant le cinéma, comme l’amour, a ses aléas et ses contraintes. Du film d’auteur au navet, il n’y a parfois qu’un pas. Fabrice Caro développe ici son art de l’absurde dans un délicieux crescendo comique.

 

Muncaster, Robert Westfall
Editions du Typhon, 17.90€

Cordiste de père en fils, Joe Clark ne connaît pas le vertige. À des mètres du sol, il passe sa vie à travailler entre les échafaudages et les cordes qui le maintiennent dans le vide.
Quand sa petite entreprise familiale se voit proposer d’intervenir sur la cathédrale de Muncaster, c’est la consécration. Mais très vite, ses pierres garnies de gargouilles battues par la pluie et les vents le troublent jusqu’à lui faire perdre l’assurance nécessaire à l’exercice de son métier. Et lorsque des événements étranges apparaîssent dans la petite ville et frappent les enfants du voisinage, Joe Clarke est contraint d’affronter ses peurs pour forcer la cathédrale à dévoiler ses mytères.

 

Tumeur ou tutu, Léna Ghar
Editions Verticales, 19.50€

«Dans le noir, la monstre fait même peur aux loups enragés sous mon lit sauf que je ne peux pas m’enfuir de ma peau. Je veux que quelqu’un la tue mais personne ne la voit. Je veux qu’elle meure mais je ne sais pas comment elle s’appelle. Je cherche son nom partout.» La folie qui parcourt ce roman électrise par sa brutale justesse et la sauvagerie poétique de son regard sur le monde.