de Daniel Pennac, illustré par Manu Larcenet
Coédition Gallimard/Futoropolis
35 €
Qu’il est beau, mais qu’il est beau ! Cette édition illustrée du roman de Daniel Pennac est tout d’abord un sacré bel objet : très grand format, quelques kilos et une maquette léchée comme on les aime.
Le texte est bien sûr dans sa version intégrale : le journal du corps du narrateur, de son adolescence à sa mort… Corps marqué par la vie, les blessures, les peines et les joies, vieillissant inexorablement…
Les illustrations de Manu Larcenet ne sont pas là uniquement pour faire joli. Elles font écho au texte, sont souvent sombres, torturées. On sait combien Larcenet est un auteur et illustrateur talentueux, depuis son magnifique Combat ordinaire. On est ici plus proche du style graphique de Blast, l’autre chef d’œuvre de ce grand angoissé : un noir et blanc émouvant, très juste, et très libéré.
La rencontre de deux grands messieurs de la littérature française, un vrai bijou !