Florilège de début d’année

Quelques coups de cœur parmi nos lectures de début 2025

 

 

La maison du magicien, Emanuele Trevi, éd. Philippe Rey

Un très beau roman psychanalytique qui questionne les ombres du père et les désarrois du fils, qui n’est autre que l’auteur lui-même. La maison vidée livre alors quelques secrets mais aussi d’autres pistes qui emporteront ailleurs… En miroir, c’est une aventure mystérieuse qui s’ouvre à notre narrateur désœuvré, fertile en rencontres déroutantes…
Un livre fin, érudit et cocasse qui fait la part belle aux labyrinthes de la mémoire et de l’esprit pour éclairer un présent inattendu…

 

J’écris l’Iliade, Pierre Michon, Gallimard

 

 

 

 

Vie de Gilles, Marie-Hélène Lafon, Les éditions du chemin de fer

 

 

 

Et personne ne sait, Philippe Forest, Gallimard

Texte inclassable entre récit et pensée, une méditation poétique tout en délicatesse sur des thèmes cher à l’auteur : le deuil, l’enfance, la création et le rôle de l’art dans la vie.

 

 

Les stripteaseuses ont toujours besoin de conseils juridiques, Iain Levison, éd. Liana Levi

Justin Sykes, avocat intègre et modeste dans la ville de Philadelphie, tâche de défendre au mieux les petites gens arrêtées pour délits mineurs, lorsqu’il se voit confier une étrange mission dont les tenants et aboutissants ne se révéleront qu’au compte-goutte… Une immersion dans la justice américaine, portée par une voix où s’équilibrent subtilement humour, satire et sincère empathie pour les plus démunis.

 

Lorraine brûle, Jeanne Riviere, Gallimard – Sygne

 

 

 

 

Marc, Benjamin Stock, Rue Fromentin

À partir d’une idée cocasse mais moins gratuite qu’il n’y paraît – la présence d’un message révolutionnaire crypté dans l’oeuvre de Marc Lévy – cet étonnant premier roman qui met en scène notre quête de sens – dans le monde, dans les livres – se pare peu à peu d’une ampleur inattendue, où l’âpreté le dispute à la drôlerie.

 

Caravansérail, Francis Picabia, éd. Sillage

Écrit en 1924, à l’apogée du mouvement Surréaliste, cet unique roman de Picabia ironise volontiers sur ses contemporains de l’avant-garde artistique dont il participe pourtant pleinement, dans un récit d’une liberté totale, décousu et jubilatoire !